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Le moulin de « ghjargala »

U mulinu di a Ghjargala présente une spécificité technique par rapport aux autres moulins du village. Il dispose de deux systèmes de transmission. L’un à roue motrice horizontale et l’autre, plus rare, à roue motrice verticale. Il s’agit là des deux grandes familles de moulins à eau. Un moulin à roue verticale Ce système de transmission est plus complexe que pour les moulins à roue horizontale. L’arrivée de l’eau se faisait par le dessus, entraînant la grande roue (u rutoni). La transmission de la rotation de la roue s’effectuait par un système d’engrenages qui actionnait la meule. Plus moderne, ce type de moulin nécessitait plus d’entretien mais permettait d’obtenir une puissance motrice supérieure. L’état du mulinu di a Ghjargala ne permet plus de déterminer la fonction du mécanisme à roue verticale. Toutefois, il est possible que la présence de ce mécanisme soit liée à un moulin à foulon. La roue du moulin actionnait deux marteaux en bois qui venaient piler les draps. En effet, dans une correspondance du Préfet du Liamone de 1809, celui-ci relate que les roues verticales ne sont en usage que dans les moulins destinés à donner de la consistance aux draps de laine, moyennant deux fouloirs, mus alternativement par la roue. On sait par ailleurs que les tisserands de Curtichjatu étaient réputés pour la finesse de leur tissu. Le second mécanisme, à roue horizontale, entraînait une meule à farine. Le trajet de l’eau Les eaux du torrent de Funtanaccia permettaient de mettre en mouvement les turbines de la plupart des moulins de Cutuli è Curtichjatu. Un canal de dérivation était aménagé en amont des bâtiments et conduisait l’eau sur plusieurs centaines de mètres, jusqu’aux moulins. Ce canal, aménagé à même le sol, était soigneusement entretenu afin d’éviter qu’il ne se comble. Sa terminaison aval était, le plus souvent, réalisée en bois avec des troncs d’arbres évidés posés sur des piliers. C’est le cas pour le mulinu di a Ghjargala, où l’on distingue encore le pilier qui supportait la structure en bois, au-dessus du bâtiment. L’eau, arrivant par le haut, chutait sur la roue verticale et son poids entraînait la rotation. Elle pouvait aussi être redirigée vers la roue horizontale par un système de vannage.
  • Lieu
  • Itinéraire touristique
  • Cuttoli-Corticchiato
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