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Calanches

Avec les Castellacce, situés autrefois dans l'enceinte de la citadelle, les Calanche et les Lubiacce formaient les trois plus anciens quartiers de Corte. Comme Suspendues dans la pente, les maisons se confondent avec le roc, sur lequel elles sont solidement ancrées depuis des siècles. Une rampe d'accès, s'élève en pente raide au milieu des habitations et mène à la haute ville et aux quartiers de Mascari et des Calanche. Au pied des escaliers se trouve le lieu-dit Pisatoghja. C'est ici que se situait autrefois l'octroi. Point de passage obligé pour entrer dans la cité, on y pesait les denrées et marchandises sur lesquelles la ville percevait un droit d'entrée. U CASONE DI I TRECENTI Au milieu du XIXe siècle, après que l'armée a expulsé et détruit les dernières maisons du quartier des Castellacce, dans l'enceinte de la citadelle, les occupants ont été relogés dans un grand immeuble d'habitation situé dans le quartier des Lubiacce, "u casone di i trecenti patroni" (l'immeuble aux trois cent propriétaires). LES SARRASINS A CORTE De tout temps, la Corse, de par sa position centrale en Méditerranée, à été exposée aux envahisseurs. Dès le IXe siècle, les Maures, originaires d'Afrique du Nord, débutent une série d'incursions dans l'île. Ils se livrent à des pillages systématiques, capturent et déportent les insulaires. Peu d'éléments matériels attestent de leurs attaques. Mais, la mémoire collective conserve les traces de récits ou légendes liés à leur présence. Des noms de lieux l'évoquent également. Ainsi, dans ce contexte prend naissance l'épopée légendaire d'Ugo Colonna, comte romain envoyé par le Pape Etienne IV pour éradiquer la présence maure dans l'île. Débarqué à Aleria vers 816, il aurait forcé les maures à se retrancher à Corte puis aurait assiégé la ville pendant plusieurs mois avant de s'en emparer et de ruiner leur forteresse. Selon certains auteurs, l'origine du nom du quartier Calanche serait ainsi à rechercher dans le vocabulaire Arabe et plus particulièrement dans le préfixe "Cala", désignant la forteresse Sarrasine. Il en est de même pour le quartier de Mascari. Aux environs, les vieux cortenais attribuent aussi la présence de figuiers de barbarie (a fica moresca) à l'occupation sarrasine.
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