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Le venacais est une région riche en eau. La montagne laisse surgir d'abondantes sources de ses flancs. Les plus proches des villages ont été plus ou moins captées et aménagées au cours du temps. Fontaines et lavoirs constituent de nombreuses empreintes de l’eau domestiquée, aménagée pour permettre au plus grand nombre d’habitants d’y avoir accès. SURGHJENTE È FUNTANE Par le passé les fontaines occupaient une place particulière dans la vie des villages. Point de ralliement quotidien des femmes, à qui la corvée d’eau incombait. Elles s'y rendaient une fois, voire plusieurs fois par jour remplir d'eau a sechja (la seille), nécessaire à l'approvisionnement de la famille. L’eau de source était réservée à la consommation. Située à l'écart des maisons, la source de l'Orestu a été captée et aménagée il y a plus de deux cent ans. Elle est recensée dans des archives de la fin du XVIIIe siècle. Très abondante et d'une rare fraîcheur, l'eau surgie du talus et se déverse sur une dalle de pierre à travers une double cannelure creusée dans la pierre. Elle a des propriétés diurétiques. On avait même envisagé sa mise en bouteille pour la commercialiser. A Funtana di u Nucetu est beaucoup plus récente. Elle date du début du XIXe siècle. Les municipalités d'alors ont largement investi dans la construction de fontaines publiques pour faciliter l’approvisionnement des habitants en eau potable. U LAVATOGHJU CUMUNALE Les femmes faisaient également la corvée de lessive au lavoir communal. À l’origine, les lavoirs étaient de simples plans d’eau ou des bassins aménagés à proximité des ruisseaux. Progressivement des bassins publics ont été construits par les municipalités. Celui de Casanova l'a été au début du XXe siècle. Il est alimenté par un ruisseau. Ils étaient utilisés par les femmes pour rincer le linge, ce qui demandait des quantités d’eau propre très importantes. La lessive était un moment important de la vie féminine, permettant aux femmes de se retrouver et de converser. Le linge mouillé était étendu sur les buissons et clôtures à proximité. Il s'agissait d'un travail pénible, nécessitant une succession d'opérations longues et fastidieuses. Les discussions et rires des femmes de Casanova ne résonnent plus au lavoir du village depuis les années 1960. Avec l'arrivée de l'eau courante dans les maisons ainsi que du confort moderne, il a perdu son utilité.

Casanova

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