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les moulins

La culture des céréales a tenue une importance considérable dans la vie des corses autrefois. La farine et le pain était au cœur de l’alimentation et des préoccupations. Des labours aux moissons, de l’aire à blé au moulin, la vie des villageois étaient rythmée par les travaux agricoles. Les conflits pour les terres cultivables ont marqué l’histoire de Monaccia. Les moulins sont, au début du XVIIIe, fréquemment détruits par ces luttes, mais toujours reconstruits. On compte jusqu’à seize moulins sur le cadastre, à la fin du XIXe siècle. Ils témoignent de l’importance de cette culture sur la commune. Plus ou moins grands, certains ont servi aussi d’habitation à l’étage. Ils se trouvaient au bord des principaux cours d’eau. L’eau, canalisée, était conduite jusqu’à une retenue dominant le moulin. Elle tombait dans une conduite forcée directement sur le roue à aubes qui se trouvait dans une pièce voûtée au rez-de-chaussée. La roue tournait, entrainant un axe qui actionnait la meule, dans la pièce au dessus. Le meunier alimentait la meule et surveillait alors la rotation, la cadence et la qualité de la farine produite. C’était un savoir-faire précieux qui faisait du meunier un personnage important de la société villageoise. Le travail de la terre commençait dès le mois d’août avec les brulis (i rimuniti) effectués pour enrichir le sol. On amendait la terre avec des apports de fumier. En octobre, dès les premières pluies, avaient lieu les premiers labours suivis des semis, avant le 11 novembre. Les graines enfouies germaient rapidement, (abbrugulì = « sortir en herbe ». A bruguliccia = le blé en herbe). leurs jeunes pousses fragiles étaient soumises aux rigueurs de l’hiver. Dès février, elles épaississaient mais ce n’est en mars qu’elles commençaient vraiment à croitre. En avril, le blé monte en épis (=« veni in latti »), il a alors besoin d’eau, une sècheresse est grave à cette époque. Autrefois processions, rites et prières, tentaient d’attirer les pluies. Dès juin, commençaient les moissons, travail collectif, mobilisant les hommes et les femmes. Les gerbes de blé étaient ensuite portées et disposées sur l’aire ronde, où des bœufs, tirant une lourde pierre, tournaient inlassablement, jusqu’à ce que tout le grain soit dépiqué. Ensuite, on l’entreposait en attendant de le porter au moulin pour fabriquer la farine. C’est en juillet que le cycle du blé s’achevait, lorsqu’il fallait un an pour faire un pain.
  • Lieu
  • Itinéraire touristique
  • Monacia-d'Aullène
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