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Les genévriers de corse

La commune de Monaccia possède un peuplement important de genévriers. Cet arbre se développe lentement et est devenu assez rare de nos jours en raison des feux de forêts et de sa surexploitation. En effet, son bois, était recherché autrefois. Bois dur, imputrescible, sa densité et son odeur repoussent les insectes, et le rend résistant à l’humidité. C’est pourquoi on en faisait des poutres, des poteaux de clôtures, des charpentes, des toits en terrasse, après l’avoir coupé à la vieille lune de janvier. On pouvait aussi fabriquer divers ustensiles du quotidien, notamment des manches d’outils. Il pousse sur des sols arides et n’a besoin que de peu d’eau. Il en existe plusieurs espèces en Corse, elles font partie de la famille des Cupressacées, ce sont des conifères. De chaque côté du chemin, on trouve les deux espèces les plus fréquentes dans le sud de l’île. Le genévrier oxycèdre (Juniperus oxycedrus) est le plus souvent de petite taille (2m) mais il peut atteindre 14m. On le trouve jusqu’à 1500m d’altitude. Il est le plus commun. Il possède des feuilles en aiguilles striées de deux bandes blanches. Le genévrier de Phénicie (Juniperus phoenicea) est nommé « aghjacciu » en Corse. Il est particulièrement abondant à Monaccia. Il peut mesurer jusqu’à 8 mètres de haut. Il possède des feuilles en écailles, très petites, et seuls quelques rameaux possèdent des feuilles piquantes. Le genévrier était surtout utilisé pour son bois, les baies n’ont pas eu en Corse d’exploitation particulière comme c’est le cas dans d’autres pays. Par contre, les bergers avaient coutume de distiller de l’huile de cade. Celle-ci est obtenue par distillation du bois. C’est un puissant antiseptique qui était utilisé pour nettoyer les plaies des animaux, ou les maladies de peau comme la gale et l’eczéma. Les bergers l’employaient notamment pour traiter le piétin, maladie qui affectait les brebis. Le bois était mis dans un chaudron renversé et placé sur une pierre plate. Puis on empilait des bûches sur le chaudron et on allumait le feu. La chaleur faisait suinter la résine qui s’écoulait sur la pierre et était soigneusement recueillie. La pierre plate est caractéristique. Elle possède un signe en « phi » qui favorise l’écoulement de l’huile de cade. Plusieurs pierres ou rochers utilisés à ces fins sont connus dans l’Urtolu, vallée voisine.
  • Lieu
  • Itinéraire touristique
  • Monacia-d'Aullène
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