Menu :

Histoire

Personnages

Nature

Itinéraires par région

Un territoire sculpté par les cultures Ces terres qui entourent le village, aujourd’hui recouvertes d’un épais maquis, furent durant des siècles totalement cultivées, plantées, parcourues par les hommes et leurs troupeaux. Chaque recoin de ce territoire fut labouré, démaquisé, agencé. Depuis des millénaires, les bergers y transhument d’octobre à mai, empruntant les vieux chemins qui relient le littoral aux montagnes de l’île. Au début du XVIIIe siècle, les villageois d’Auddè en Alta Rocca sont venus s’installer sur ces plaines littorales à la recherche de terres à blé et ont refondé Monaccia. Selon la tradition orale, leurs ancêtres en avaient été chassés à la fin du moyen âge par les conflits, les raids et le paludisme. Ils se heurtent alors aux Bonifaciens dont le territoire s’étendait jusqu’à Roccapina. Aires à blé, murs, murets de soutènement, orii, gardent le souvenir de ces cultures qui ont sculpté et modelé le territoire. Les oliviers, greffés sur des pieds sauvages, que l’on rencontre encore le long du chemin, ont produit une huile précieuse. La vigne a tenu une grande place dans l’économie locale. Au XIXe, des milliers de chênes-liège a sùvara (Quercus Suber) ont été plantés en Corse. L’extraction du liège a pris un essor considérable. Son écorce épaisse, étanche et isolante, était très recherchée, notamment pour faire des bouchons.* Extraire le liège On commence à extraire le liège au moi de mai, lorsque la sève monte afin de ne pas ôter la matrice ce qui risquerait de tuer la plante et de nuire à la production. On travaillait jusqu'à mi-aout car après cette période la sève ne monte plus. Il faut planter la hache dans le liège et l'écarter afin que l'écorce s'ouvre, puis faire une couronne et fendre jusqu'au pied. Le "masciu" est le liège qui n'a jamais été extrait, on le nomme également " u catarcionu", c'est du mauvais chêne liège qui sera pressé. La première pousse est faite de "catarcionu". Au bout de neuf ans on peut à nouveau extraire le bon liège. Plus le liège vieillit plus il s'affine, plus tard sa texture se densifie et l'on s'en sert pour faire des bouchons. La "cavalchina" est un chêne liège qui de nombreuses grosses branches, en pleine force il peu produire beaucoup de liège, parfois jusqu'à un quintal. Il y avait deux démascleurs qui séparaient le liège du tronc et des débardeurs qui le charriaient et l'entassaient. Ensuite ils le chargeaient sur des mulets. Il y a eu une usine à Purti Vechju qui l'achetait, autrement il était expédié en Sardaigne. Le plus joli liège était extrait sur les coteaux, sur les collines ou en forêt, sur terrain maigre. On utilisait alors des haches spéciales, qui possédaient une lame ainsi qu'un un marteau pour pouvoir frapper, de cette façon on pouvait donner un coup de hache et un coup de marteau. Les haches les plus belles étaient fabriquées à Sartène.

Monacia-d'Aullène

GRITACCESS:

Contact :