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Construite de 1490 à 1495, cette maison fut tout d'abord la demeure du vicaire du gouverneur génois et le siège de la cour de justice avant d'être rachetée par un notable bastiais qui y apporta d'importante modifications.

Construite de 1490 à 1495, cette maison fut bâtie pour être la demeure du vicaire du gouverneur génois et le siège de la cour de justice ("la corte" qui donna son nom à la place). On y plaidait les causes civiles et pénales. Le vicaire, deuxième personnage de l'administration génoise, devait être docteur en droit et remplaçait le gouverneur en cas d'empêchement ou de décès. À la fin du XVIe siècle, le vicariat ayant été transféré à l’intérieur du Palais des gouverneurs, le bâtiment devint propriété de la famille Centurione. Paolo Zerbi (1582-1635), avocat et notable bastiais, vicaire lui-même, puis podestat (maire), fit dans les années 1610 l'acquisition de cette bâtisse. Personnalité rebelle de la classe dirigeante corso-génoise, il suréleva la maison d'un niveau car elle ne comportait originellement qu'un seul étage. Il la fortifia en faisant percer des meurtrières en trois endroits dans la cage d'escalier et protégea par une lourde porte l'accès à l'étage noble. Il remania l’édifice en le dotant d’une citerne, d’un four, d’une chapelle et d’un poste de guet. Depuis lors, le bâtiment est désigné sous le nom de "maison Zerbi". En 1745, les bombardements de la flotte anglo-sarde ravagèrent le quartier de la Citadelle. Pour protéger sa maison, la famille de Zerbi posa sur une fenêtre la statue de la Vierge qui orne le palier de l’étage noble. Un boulet de canon tiré depuis la mer emporta le bras de l'Enfant-Jésus mais l'immeuble fut préservé.

Bastia

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